Les quatre filles du docteur March

manga de NEV, d'après le roman de Louisa May ALCOTT

Imaginiez que nous vivions dans un château... où tous nos désirs pourraient devenir réalité ! Lequel de vos rêves se réaliserait ?

Nobi nobi !, 2015, 304 p.
Nobi nobi !, 2015, 304 p.

En Amérique, sous la guerre de Sécession, le docteur March est appelé au front, laissant seules sa femme et ses quatre filles.

 

Meg, l'aînée, est sage et un peu frivole. Jo, la cadette, est un vrai garçon manqué. La timide Beth est la générosité incarnée tandis qu'Amy, la plus jeune, est une incorrigible égoïste. Toutes sont très proches, mais leur père leur manque et le besoin d'argent se fait aussi sentir au quotidien.

 

Cependant leur petite routine va changer le jour où elles rencontrent leur voisin Laurie, avec qui elles vont vivre de nombreuses péripéties.

Mon avis :

Un manga qui reste dans l'esprit du roman : un peu désuet.

Publié en 1868, le roman de Louisa May Alcott s'inspire largement de la famille et de la jeunesse de son auteur que l'on peut reconnaître dans le personnage de Jo l'apprentie écrivain. Celle-ci, avec son caractère authentique et spontané, est la plus attachante des quatre sœurs. Particulièrement moderne pour son temps, Jo refuse de s'enfermer dans les convenances liées à son sexe, ce qui lui vaut bien des remontrances de la part de la terrible tante March ! Chacune des filles a sa propre personnalité et l'on suit leurs petites (més)aventures quotidiennes à travers une dizaine d'épisodes : combien Amy souffre d'être "traitée de pauvresse" par certaines camarades d'école, la gêne de Meg quand elle emprunte une belle robe à sa riche amie pour un bal ("J'ai vraiment été idiote de penser que cette robe me rendrait plus heureuse"), ses sentiments naissants pour John Brooks... Cependant l'histoire a vieilli et l'attitude ainsi que les propos des protagonistes semblent un peu candides.

Un certain nombre de valeurs sont en effet transmises à travers les quatre sœurs : ce sont celles (très chrétiennes) de charité, altruisme et générosité. Des valeurs certes louables mais défendues dans des dialogues un brin moralisateurs ("Mon rêve est que vous deveniez de bonnes filles", "Voulez-vous encore paresser une semaine ?") voire religieux ("Dieu vous aime et vous protège", "C'est notre devoir") qui passent moins bien à notre époque : je pense que le texte de ce manga aurait gagné à être actualisé, au moins ponctuellement.

Patricia Deschamps, juillet 2016

le roman
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