24 heures sans jeu vidéo

roman de Sophie RIGAL-GOULARD

Traverser un jeu dans la peau d'un avatar est une chose, s'y trouver plongé pour de bon en est une autre !

Rageot, 2018, 164 p.
Rageot, 2018, 164 p.

Terence, en 3e, passe des heures à jouer à "Dark city game" en vue d'éliminer Moon le boss suprême et ainsi être le premier de ses copains à terminer le jeu. 

 

Mais alors qu'il entame une énième partie, voilà que Terence se retrouve mystérieusement projeté dans le jeu !

 

Quand sa petite sœur Blanche, en 6e, le voit à l’écran entouré d’ennemis, elle panique. Que faire pour le sauver ? La jeune fille décide de créer un avatar... Le problème, c'est qu'elle n'a jamais utilisé une manette de sa vie et n'y connaît rien en jeu vidéo!

Mon avis :

Un roman rythmé et plein d'humour pour faire réfléchir les accros de jeu vidéo... ou pas !

Chez Terence, les jeux vidéo sont "un gros sujet de tension" : l'adolescent y passe "des heures et des heures" et "sort de moins en moins rejoindre ses copains". Même s'il continue d'avoir des résultats corrects au collège, ses parents aimeraient bien qu'il passe ne serait-ce que 24 heures SANS jeu vidéo... sauf que leur fils va se retrouver 24 heures DANS un jeu vidéo !

L'aventure est l'occasion d'un certain nombre de situations très drôles, essentiellement parce que Terence se retrouve affublé de coéquipiers de jeu pour le moins inattendus, à commencer par sa sœur Blanche, une parfaite novice ("Je ne peux pas imaginer pire partenaire de jeu mais je n'ai pas le choix") qui crée tant bien que mal un avatar très... personnel ! Cependant c'est bien Magdalena qui exposera la théorie la plus pertinente de l'histoire : "Il faut arrêter de croire que les armes sont la seule façon de résoudre votre problème." Dans ce "jeu complètement débile" où il faut affronter toutes sortes d'ennemis, la "super girl" revendique une stratégie de l'habileté et de la ruse qui contrebalance l'utilisation systématique de la force.

 

L'autre belle idée du roman, c'est qu'au final la victoire sera collective. Blanche a en effet fait appel à sa meilleure amie et à son frère, le beau Eliot dont elle est secrètement amoureuse. Il faut bien tirer partie de la situation, non ? D'autres alliés surprises surgiront, mettant en avant l'atout de la solidarité dans les situations délicates : "Il fallait lutter en groupe." Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la fin n'est pas du tout moralisatrice - au contraire ! - se révélant pour le coup très réaliste... L'auteur s'est visiblement inspirée de son propre vécu !

 

Patricia Deschamps, janvier 2018

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