Ne m'oublie pas

bande dessinée d'Alix GARIN

Le Lombard, 2021, 220 p.
Le Lombard, 2021, 220 p.

 

La grand-mère de Clémence souffre de la maladie d'Alzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l'enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l'hypothétique maison d'enfance de sa mamie. Une fuite, une quête, un égarement, l'occasion de se retrouver ? À moins que ce ne soit plutôt des adieux...

 

(4e de couverture)

L'avis d'Anaïs, 16 ans :

Lire le début de l'album
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Le graphisme est assez simple et épuré, sans vraiment de détails d'arrière-plan, mais le style aquarelle est sympa. L'auteure se concentre surtout sur les personnages, leur visage. Il y a assez peu de texte et c'est aussi bien car les mots pourraient gâcher les scènes: ainsi, ce sont surtout les émotions qui ressortent.

 

L'accent est mis sur la solitude. La plupart des passages sont assez tristes car la grand-mère de Clémence, qui vit en maison de retraite, a la maladie d'Alzheimer et elle en arrive à oublier sa petite-fille dont elle était pourtant si proche. Cela désarçonne. C'est même choquant.

 

Mamy veut retrouver la maison de son enfance alors elle fait des fugues. Clémence décide donc de l'accompagner. Durant cette escapade, il y a des passages drôles, des moments de complicité entre les deux femmes.

 

 

Certaines planches ont un fond gris: elles racontent l'enfance de Clémence lorsqu'elle allait chez sa grand-mère. Aujourd'hui les rôles sont inversés: c'est elle qui s'occupe de la vieille dame et c'est touchant.

Les scènes sur fond vert pâle correspondent à l'après escapade, lorsque Clémence rapporte les faits au policier qui l'interroge. Ces passages passé/présent/futur se font de manière fluide et l'on arrive bien à suivre.

 

Au fil de l'album, on en apprend un peu plus sur Clémence et ses problèmes personnels. La jeune femme ne s'entend pas très bien avec sa mère qui travaille beaucoup et se montre peu présente. Elles se sont éloignées avec le temps.

Clémence semble attirée par les femmes mais n'a pas l'air d'assumer son homosexualité. Cette thématique un peu floue aurait pu, selon moi, être développée. On comprend en tout cas que l'escapade avec Mamy est l'opportunité pour Clémence d'échapper à ses propres soucis.

La fin est prévisible mais néanmoins traitée de manière originale.

Août 2021


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