Le comte de Monte-Cristo

Alexandre DUMAS

Le livre de poche, 1995, 800 p. (Les Classiques de poche)
Le livre de poche, 1995, 800 p. (Les Classiques de poche)

Marseille, 1815. Edmond Dantès est un jeune officier de marine à qui tout sourit. Il va être promu capitaine, ce qui va lui assurer ainsi qu’à sa famille, une sécurité financière, et son mariage avec Mercedes sa fiancée bien-aimée est imminent.

 

Mais ce bonheur attire bien des jalousies et Dantès va se retrouver victime d’une machination ourdie par ses prétendus amis. Envoyé injustement en prison au Château d’If, Dantès y fera la connaissance de l’Abbé Faria, un autre prisonnier qui va le prendre en sympathie et lui révéler son secret : celui-ci a hérité d’un fantastique trésor, bien caché sur l’île de Monte Cristo.

 

Faria meurt en cellule mais Dantès, après quatorze ans de captivité, parvient enfin à s’évader. Désormais riche du trésor de l’Abbé Faria et se cachant sous le nom de « Comte de Monte-Cristo », il va méthodiquement accomplir sa vengeance.

 

L'avis de Fabien, bibliothécaire :

Inspiré d’une histoire vraie et paru en 1844, Le comte de Monte-Cristo a d’abord été publié sous forme de feuilleton comme c’était souvent le cas à l’époque. Dumas était payé à la ligne donc le texte comporte son lot de répétitions et de longueurs inutiles, sans compter qu’il fallait également rafraîchir la mémoire des lecteurs qui auraient pu oublier un épisode d’une semaine (voire plus) à l’autre. En élaguant un peu, ce pavé de plus de mille pages aurait pu être réduit d’un tiers ! Mais que ceux que l’épaisseur du roman rebute ne se découragent pas pour autant : Le Comte de Monte Cristo reste une formidable histoire de vengeance qui se lit d’une traite ou presque ! On prend un  immense plaisir à assister aux tourments tarabiscotés qu’inflige l’impitoyable Monte-Cristo à ceux qui l’ont envoyé en prison et le moment où Dantès leur révèle enfin son identité (« Qui êtes-vous? Mais qui êtes vous donc mon dieu ? ») donne à chaque fois lieu à une scène jubilatoire. On se laisse donc prendre au jeu malgré le style parfois maladroit, les digressions inutiles et les passages historiques un peu longuets, j’avoue pour ma part avoir zappé quelques pages pour retrouver plus rapidement le ténébreux Comte. D’ailleurs on constate à la lecture du roman que les adaptations, cinéma ou télévisées, ont souvent affadi ce personnage mégalomane, assoiffé de puissance et souvent cruel. Raison de plus pour lire (ou relire) ce classique de la littérature populaire, le long voyage en compagnie du Comte vaut toujours le détour.

Juin 2017


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