Le club des voleurs de pianos

de Paul BEAUPERE

1. Un piano par la fenêtre

Voilà ma vie parisienne, le jour je vole des instruments, Robin des Bois du hautbois, la nuit je les distribue, père Noël des violoncelles.

Fleurus, 2020, 285 p.
Fleurus, 2020, 285 p.

 

Nous sommes un groupe de musiciens. Il y a l'oncle Andreï, pianiste, tante Mary, trompettiste, oncle Lucien, batteur, Ethy, ma mère, chanteuse, et moi, John, 12 ans et un don certain pour l'improvisation... Mais nous avons aussi une activité nocturne très spéciale: nous « empruntons » des instruments à nos riches élèves musiciens pour les confier à nos élèves moins fortunés. Nous sommes, en quelque sorte, les Robins des bois de la musique ! Et ce n'est pas de tout repos, croyez-moi !

 

(4e de couverture)

Mon avis :

Paul Beaupère fait revivre un Paris des années 1920 pétillant et musical autour d'une troupe cosmopolite et hétéroclite! Andreï le Russe fuit la guerre, Mary l'Anglaise, un mariage arrangé, Lucien le Français l'hôpital militaire (sans son bras gauche) et Ethy l'Américaine, son patron (avec son fils de douze ans, le narrateur). Le hasard les rassemble tous au "Quatrième round", le bar de Raoul où il vont enfiévrer les weekends, qui à la trompette, qui au piano, aux percussions ou au chant, tissant des liens peu à peu: "Nous sommes une famille, maintenant".

 

Mais ces "Robin des bois de la musique" ne vont pas en rester là: ils entreprennent "d'emprunter" aux riches familles des instruments inutilisés pour les prêter à leurs élèves plus modestes mais talentueux. Voilà donc le petit John redoublant d'ingéniosité pour dérober en toute discrétion flûte, trompette, violon... et même violoncelle puis piano (la fameuse scène décrite en prologue)! Le CAP (Club des Amateurs de Pianos) se retrouve bien sûr dans des situations plus cocasses les unes que les autres, décrites de manière très drôles.

 

C'est donc un roman plein de bonne humeur et même d'une touche de folie que l'auteur nous livre là et l'on sent qu'il s'est bien amusé à raconter cette histoire. Malgré tout je n'ai pas réussi à accrocher, trouvant qu'il ne se passait pas grand chose de passionnant. Par ailleurs le style me semble difficilement accessible pour le lecteur lambda car jouant beaucoup avec les mots (utilisation d'expressions, écriture imagée, nombreuses références et humour au second degré).

Cette première aventure se termine par une course-poursuite rocambolesque entre terre (ou plutôt pavés) et ciel à bord du dirigeable du... célèbre Gustave Eiffel. Un personnage qui promet de revenir aux côtés des héros dans le prochain épisode!

 

Patricia Deschamps, mars 2021


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