Il faisait chaud cet été-là

roman d'Agnès de LESTRADE

Tu te souviens, Violette, il faisait chaud cet été-là. Nous étions parties en vacances chez ta grand-mère, en Provence. C'était l'été de nos quatorze ans.

Rouergue, 2013, 61 p. (DoAdo)
Rouergue, 2013, 61 p. (DoAdo)

Blanche n'en revient pas que Violette l'ait invitée pour les grandes vacances ! D'ailleurs elle n'en revient toujours pas d'être sa meilleure amie, tant Violette est populaire au collège.

 

Tu as l'habitude d'être la vedette, celle qu'on regarde et qu'on admire.

Est-ce pour ça que tu m'as choisie ?

 

Mais peu importe, Blanche a bien l'intention de profiter de la villa avec piscine, elle qui vient d'une famille modeste. Sauf qu'à peine arrivée chez sa grand-mère, Violette se montre agressive et sujette aux sautes d'humeur. Blanche ne la reconnaît plus ! Elle qui est toujours si souriante et enthousiaste !

 

Depuis que nous sommes ici, j'ai l'impression de marcher sur des oeufs. Qu'un mot en trop peut te faire basculer dans une colère froide.

 

Pourquoi Violette est-elle soudain si différente de d'habitude ? Quelle est donc la cause de ses emportements imprévisibles ?

Mon avis :

Un roman court qui se lit d'une traite ! Blanche s'y adresse à Violette, dans une atmosphère oppressante où la chaleur accablante d'une Provence estivale vient alourdir des relations déjà fort tendues entre les différents protagonistes. Romain le beau pêcheur attiré par Blanche, Robin le petit cousin envahissant ou encore la grand-mère de Violette qui offre son hospitalité, tous font les frais de l'adolescente instable devant le regard impuissant de Blanche.

 

Celle-ci est traversée par différents sentiments tout au long de son récit. La fascination tout d'abord, pour cette amie si sûre d'elle, si charismatique alors que Blanche se montre si complexée. Le désarroi ensuite, face à un climat familial si froid alors qu'elle est si proche de ses parents et de ses frères et soeurs malgré un quotidien beaucoup plus difficile (ses parents tiennent un restaurant et elle doit souvent aider). Puis vient la pitié, quand Blanche obtient enfin des explications, et pour finir la peur, lorsqu'elle comprend qu'elle se trouve en danger.

 

Il est juste dommage que l'auteur n'ait pas davantage détaillé la fameuse "maladie" de Violette, l'ensemble manque un peu de détails, on a l'impression que cette justification n'est qu'un prétexte à l'acte final de Violette.

Un récit agréable, idéal pour l'été !

Patricia Deschamps, juin 2014

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