French ski

roman de Tom ELLEN et Lucy IVISON

Les meilleures choses arrivent par accident.

Gallimard, 2016, 312 p. (Scripto)
Gallimard, 2016, 312 p. (Scripto)

 

Mouse n'est pas super enthousiaste à l'idée de participer au séjour dans les Alpes avec sa classe de 4e : il y aura son ancienne meilleure amie Lauren avec qui elle est fâchée depuis que Mouse a été acceptée à l'école de ballet et pas elle... Et ce que personne ne sait, c'est que Mouse n'a pas été gardée, ses progrès en danse n'ayant pas été jugés suffisants...

 

De son côté, Jack est lui aussi en route pour la France avec sa classe pour un séjour de snowboard. Dans le car, son copain Max lui lance un défi : embrasser une fille pour la première fois ! Mais à la différence de Max, Jack est très timide... 

 

Mon avis :

Un roman sentimental porté par la sensibilité de ses deux jeunes protagonistes.

Sans même se connaître, Mouse et Jack ont beaucoup de points communs : complexés, ils manquent de confiance en eux et n'ont pas une grande estime de soi. Le roman alterne leurs points de vue et l'on apprend progressivement à les connaître, s'attachant toujours plus à ces adolescents fragiles mais ô combien authentiques. Car si une fois sur place, Max est tout de suite attiré par la beauté et l'assurance du groupe de Lauren, Jack, lui, est plus sensible au charme naturelle de la discrète Mouse.

Lauren, c'est l'apparence, l'importance des vêtements et de l'allure en général. La superficialité aussi, elle qui, avec ses amies, parle et rit haut et fort. En comparaison, le trio Mouse/Connie/Keira détonne, avec son mépris de la mode et ses jeux vaguement puériles. Des filles de 14 ans qui ont gardé un zeste d'enfance leur conférant une fraîcheur bien sympathique ! Car Lauren/Mouse, c'est la popularité contre la sincérité, l'uniformité de la tendance contre l'affichage d'une individualité certes maladroite et en devenir, mais d'une personnalité réelle. D'ailleurs, Jack est d'emblée mal à l'aise avec Lauren alors que "je n'en revenais pas que ce soit aussi facile et sympa de discuter avec Mouse". Attendri, on les regarde se chercher et se découvrir, "gagner un peu d'assurance" puis douter à nouveau, dans le cadre enneigé de ses sports d'hiver alpins. Le récit multiplie les traits d'humour notamment autour du pétillant personnage de Connie ("Monsieur Jambon est un homme. Enfin, c'est un hamster, évidemment, mais tu vois ce que je veux dire. Un hamster homme. Un homster."), de celui parfaitement ridicule de Max, et des différentes situations cocasses dans lesquelles les protagonistes, tous bien campés, sont plongés. C'est touchant, tout en finesse psychologique, et l'on passe un agréable moment !

 

Patricia Deschamps, janvier 2017

Sur les mêmes thèmes


Retrouvez Takalirsa sur Facebook, Babelio, Instagram  Youtube, Twitter et Tik Tok