Boule à zéro tome 1 : Petit cœur chômeur

BD de Serge ERNST (illustrations) et ZIDROU (scénario)

Je dédie cet album à toutes les Marine du monde.

Marine est la fille de mon ami Raymond.

En 1983, à l'âge de 4 ans, elle s'est battue contre un cancer.

Aujourd'hui, elle a 32 ans, elle est dynamique, belle, mariée et se porte à merveille...

Je voudrais que cet album soit un message d'espoir pour toutes les personnes concernées par cette maladie.

Serge Ernst

Bamboo, 2012, 46 p.
Bamboo, 2012, 46 p.

Zita la petite marocaine, alias "Boule à zéro", habite au 6e étage de l'hôpital "La gaufre", celui réservé aux enfants atteints d'une maladie grave. Hospitalisée depuis neuf ans, Zita y est comme chez elle, se déplaçant comme bon lui semble et papotant avec chacun, patient comme soignant, leur attribuant des petits surnoms rigolos.

 

"Tout cet amour que l'on a en nous et qu'on ne donne à personne, est-ce qu'il est perdu à jamais ?"

 

Malgré sa leucémie, Zita a bien l'intention d'organiser une fête d'anniversaire pour ses 13 ans. Là voilà donc en train de distribuer ses invitations dans tout l'hôpital. Mais il y a une personne dont la présence lui ferait le plus grand des plaisirs : sa mère...

Mon avis :

Bien que le sujet soit grave, cette bande dessinée est drôle et pleine de vie, à l'image de son héroïne, tout en abordant le quotidien à l'hôpital de façon réaliste. Zita dédramatise d'un trait d'humour les examens médicaux et les traitements, ainsi que ses propres malaises. Pourtant, elle vit mal le fait que sa mère ne vienne jamais lui rendre visite... "Souvent, les parents ont plus de difficulté à affronter la maladie de leurs enfants que les enfants eux-mêmes", fait remarquer une infirmière. Un manque d'amour qui est d'ailleurs à l'origine des fameux malaises : "Un cœur, c'est comme le moteur d'une voiture", déclare Zita, "Il faut songer à faire le plein d'amour de temps en temps... Sinon, il tombe en panne !". Et de l'amour, ils lui en donnent tous ces gens qui l'entourent au quotidien !

Une histoire touchante qui aborde la maladie sous l'angle de l'humour et de la tendresse.

Patricia Deschamps, janvier 2015

voir aussi "Chambre 203"
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Un 2e conseil lecture pour 1 clic de plus !

Boule à zéro 2 : Le gang des crocodiles

- Dis donc, Boule à zéro, que s'est-il encore passé avec la maman d'Evelyne ? Tu as décidé de rendre chèvre cette pauvre femme, ou quoi ?

- Pas besoin : c'est déjà une vieille bique !

Bamboo, 2013, 48 p.
Bamboo, 2013, 48 p.


Chaque vendredi, Mama Kigali vient à l'hôpital raconter des contes africains qui captivent les petits comme les grands.


Ce jour-là, c'est l'histoire de la petite Zé qui, atteinte d'une mystérieuse maladie, guérit miraculeusement en touchant la queue du terrible crocodile Mushangu.


La fable interpelle évidemment Boule à zéro et ses amis. Et justement, un reptilarium s'est installé en ville ! Ni une ni deux, la petite troupe décide de sortir en douce de l'hôpital pour tenter sa chance dans l'enclos des caïmans...

Mon avis :

Comme dans le premier, ce deuxième tome offre un joli bouquet d'émotions : on rit et on s'attendrit aux côtés de ses personnages attachants, ils nous pincent le cœur aussi, s'efforçant de rester enjoués malgré leur situation. Parmi eux, les enfants, menés par l'espiègle Zita qui n'a pas la langue dans sa poche, mais également le club du troisième âge avec sa mascotte Happy Papy qui, malgré son grand âge, son fauteuil roulant et sa poche d'urine, est toujours partant pour les plus folles aventures ! Le conte de Mami Kigali occupe toute la première moitié de l'album mais on retrouve ensuite l'ambiance de l'hôpital avec ses joies et ses tracas quotidiens.

 

Patricia Deschamps, juillet 2015

 

Boule à zéro 3 : Docteur Zita

Je préfère perdre mes cheveux que perdre la vie.

Bamboo, 2014, 48 p.
Bamboo, 2014, 48 p.

En trottinette avec un joli gyrophare bleu sur la tête, docteur Zita déambule de chambre en chambre ! De quoi donner de la vie et des sourires dans cet hôpital qui en a bien besoin.

 

En effet, sa copine de chambre se rend compte qu'elle commence à perdre des poignées entières de cheveux à cause de la chimio. Madame "90° coton" vient d'être admise aux soins intensifs pour cause d'infarctus. Supermalade, rencontré dans l'ascenseur, va subir une ponction lombaire. Pour couronner le tout, le nouveau-né a un bec de lièvre...

 

Heureusement, Zita est toujours là pour remonter le moral des troupes !

Mon avis :

Pas vraiment d'intrigue dans ce volume, et le graphisme est de plus en plus minimaliste... Mais c'est toujours un plaisir de retrouver Zita ! Dans cet album plus que jamais, elle fait la tournée des malades afin de distribuer de la bonne humeur... et des bonbons ! Cet hôpital, "c'est un peu devenu ma maison", dit-elle, et les patients, sa famille... Au moins ici, les enfants sont chouchoutés : "dehors, je serais... un monstre". Zita insuffle donc l'espoir tout en restant lucide, et reste enthousiaste malgré l'adversité (Madame la Mort rôde...). Positiver en toutes circonstances : tel est le magnifique message véhiculée par cette série !

A noter : une "gazette" en fin d'ouvrage propose, entre autres, une interview des auteurs et un dossier très clair, "Le cancer, c'est quoi ?".

Patricia Deschamps, juin 2016

 

Boule à Zéro 4 : Madame la Mort

Bamboo, 2015, 48 p.
Bamboo, 2015, 48 p.

 

Évelyne, la copine de chambre de Zita, souffre d’une tumeur au cerveau, que le Dr Semoun tente de résorber grâce à des séances de protonthérapie. Mais le traitement est un échec...

 

Convoquée par le médecin, la mère d'Evelyne apprend une terrible nouvelle : sa fille doit être opérée dans trois jours sous peine de graves séquelles !

 

"On est toujours seul avec sa douleur."

 

Mais le Dr Semoun compte sur Zita pour aider son amie à garder le moral.

Mon avis :

Après un tome 3 un peu en-deçà, on retrouve dans ce tome 4 le mélange de peps, d'humour et d'émotion qui fait le succès de la série. Plusieurs scènes m'ont bien fait rire, comme l'acharnement de Zita à décorer le buste du Dr Le Goff, ou encore le moment où elle baisse son pyjama pour prouver à l'ignoble beau-père d'Evelyne qu'elle est bien une fille !.. On retrouve aussi avec plaisir Mama Kigali, la merveilleuse conteuse africaine. Enfin, un échange émouvant entre Evelyne et sa mère qui libère ses émotions m'a sincèrement touchée. Un bel épisode, même s'il est triste !

Patricia Deschamps, juin 2016


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