Amour mortel

roman de Gilles ABIER

Tu te rends compte, le premier garçon avec qui elle sort...

Actes sud junior, 2013, 179 p.
Actes sud junior, 2013, 179 p.

Amoureuse depuis deux ans de son prof de plongée, Lucie n'en revient pas d'avoir enfin obtenu un rendez-vous au restaurant avec lui ! Mais alors qu'elle savoure son dîner avec le bel Antoine, l'énorme lustre suspendu au-dessus de la table s'abat brutalement sur celui-ci, qui meurt sur le coup...

 

Lucie peine à se remettre du drame, dont la vidéo tourne sur YouTube. Elle finit par retrouver le sourire grâce à Kacem, le barman de l'After beat. Sauf qu'à leur deuxième rendez-vous, le jeune homme se fait renverser par une camionnette sous ses yeux éberlués.

 

Deux petits amis morts en même pas dix jours, impossible pour Lucie de croire à une horrible coïncidence ! La jeune fille se sent maudite... "Tu m'aimes, tu meurs", pense-t-elle. A moins que quelqu'un, dans l'ombre, cherche à lui nuire? Que ce soit une malédiction ou une conspiration, Lucie veut en avoir le cœur net...

Mon avis :

Dans ce roman, Gilles Abier adopte un style différent d'Accrocs et de J'me sens pas belle (de la même collection) : pas de récit à la première personne ni de phrases percutantes, l'écriture est devenue purement narrative. Ce changement m'a déstabilisée et déçue car c'est ce que j'apprécie chez cet auteur et qui selon moi, fait son originalité.

 

Je me suis tout de même laissée porter par l'intrigue, une sombre histoire de secret de famille qui remonte aux arrière-grands-parents de Lucie et pèse comme une malédiction sur la jeune héroïne. Le suspens est dense au long de cette enquête personnelle qui va également amener Lucie à renouer avec sa grand-mère et le village de son enfance. 

 

Comme d'habitude chez Gilles Abier, on retrouve le thème phare de l'homosexualité - à travers le personnage de Grégoire, le meilleur ami de Lucie - ainsi qu'une fin ouverte qui laisse le lecteur sur sa réflexion... et le fait douter jusqu'au bout quant à la vérité !

Patricia Deschamps, juin 2013


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