Nymphéas noirs

BD de Fred DUVAL et Didier CASSEGRAIN, d'après le roman de Michel BUSSI

- Nous vivons dans un tableau, ici, nous sommes emmurés!

Dupuis, 2019, 144 p.
Dupuis, 2019, 144 p.

Dans le village de Giverny, où Claude Monet a peint quelques-unes de ses plus belles toiles, la quiétude est brusquement troublée par un meurtre inexpliqué.

 

Tandis qu'un enquêteur est envoyé sur place pour résoudre l'affaire, trois femmes croisent son parcours. Mais qui, de la fillette passionnée de peinture, de la séduisante institutrice ou de la vieille dame calfeutrée chez elle pour espionner ses voisins, en sait le plus sur ce crime ?

D'autant qu'une rumeur court selon laquelle des tableaux d'une immense valeur, au nombre desquels les fameux Nymphéas noirs, auraient été dérobés ou bien perdus.

Mon avis :

lire le début
lire le début

C'est un plaisir de se replonger dans l'intrigue de Bussi sous le sublime coup de crayon de Cassegrain. Le graphisme façon aquarelle est superbe, avec de magnifiques couleurs diluées très douces, même lorsqu'elles s'assombrissent. Le résultat est très classe, avec des personnages élégants, un décor minutieux, très fleuri forcément, qui recrée parfaitement l'ambiance du petit village de Giverny. C'est pur, c'est beau, dans l'esprit impressionniste!

 

Le scénario est plein de suspense, avec ses trois mystérieuses héroïnes, si différentes, et pourtant de minimes détails graphiques les relient (un papillon, le chien Neptune...). Elles sont présentées en trois vignettes alignées qui accentuent leur caractère spécifique (la plus belle/innocente/discrète). La fillette (Fanette) est pleine de vie, l'institutrice Stéphanie Dupain est sexy en diable et la vieille du moulin est comme un fantôme errant dans les lieux de l'histoire... Même si l'on connaît la fin, on apprécie l'habile mise en scène, la richesse de l'enquête, et quelle résolution finale! Aussi marquante que dans le roman, avec des révélations impeccablement dosées jusqu'à l'ultime vignette où éclot, enfin, la sérénité.

Une réussite!

Patricia Deschamps, octobre 2019


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