Le Seigneur des Anneaux

de J.R.R. TOLKIEN (1892-1973)

1. La Communauté de l'Anneau

Pocket, 2017, 768 p.
Pocket, 2017, 768 p.

L'Anneau de Pouvoir, forgé par Sauron au cœur de la Montagne du Feu, dépositaire de son sombre pouvoir, est perdu. Nul ne sait ce qu'il est devenu depuis qu'un homme l'a arraché de la main du Seigneur Sombre et, ainsi, put chasser ce dernier hors du monde. 

Mais de noirs présages s'étendent à nouveau sur la Terre du Milieu, les créatures maléfiques se multiplient et, dans les Montagnes de Brume, les Orques traquent les Nains. L'ennemi veut récupérer son bien, son Maître le cherche partout et l'œil de Sauron est désormais pointé sur le Comté

Heureusement Gandalf le Gris les a devancés, s'ils font vite, lui et le petit Frodon parviendront peut-être à détruire l'Anneau à temps...

(4e de couverture)

L'avis de Catherine, prof doc :

J’ai longtemps pensé que cette lecture n’était pas pour moi…  En juillet dernier j’ai découvert Le Hobbit du même auteur et au vu de mon coup de cœur inattendu, je devais lire la suite !

Nouvelle surprise : ce tome 1 est assez différent et je n’imaginais pas du tout ce genre de récit : un long voyage en pleine nature avec de splendides descriptions de la végétation, des roches, de la lumière ou de l’obscurité, des eaux claires ou profondes. Tolkien m’est apparu comme un chantre de la nature, très lyrique parfois, mais aussi un conteur né avec une narration enrichie de chansons et emplie de poésie !

Le rythme soutenu est régulier, même lors des temps de repos où l’on apprend toujours quelque chose. Rien n’est écrit au hasard ! Les longues digressions historiques sur cette Terre du Milieu sont utiles pour bien saisir cet univers imaginaire qui n’en devient que plus crédible ! Et les descriptions du long parcours donnent l’occasion de pénétrer plus avant dans l’univers des hobbits (au départ) et de noter la lente évolution psychologique de Frodon.

A la fin de ce premier tome, je me dis que nous avons croisé bien des êtres maléfiques, que les personnages ont réchappés plus ou moins de terribles dangers… mais tout cela peut-il encore s’assombrir ? Est-ce possible ?

Face au talent de Tolkien, le lecteur redevient un enfant à qui on raconte une histoire captivante.

Janvier 2019


2. Les deux tours

 

C'est une quête terrible et semée d'embûches que s'est vu confier Frodon. Leur guide, Gandalf, a disparu. Boromir, comme pris de folie, a voulu s'emparer de l'Anneau. Frodon a dû s'échapper et poursuit, esseulé mais déterminé, son voyage jusqu'au cœur du Mordor. La Fraternité est dissoute, les Ténèbres s'étendent toujours plus, et l'avenir de la Terre du Millieu repose sur les frêles épaules d'un courageux petit Hobbit.

 

(4e de couverture)

L'avis de Catherine :

Étonnamment, j'ai trouvé ce tome deux beaucoup moins sombre et moins angoissant que le premier. Je crois que cela était dû à la présence mystérieuse et menaçante des cavaliers noirs. Or dans ce deuxième tome, la part de mystère est moindre : on connait la mission de nos personnages, on sait quelle est la quête. Il y a certes plusieurs batailles sanglantes et tragiques mais la plupart du temps l'ennemi fait face ouvertement.

J'ai néanmoins eu bien des surprises au cours de ma lecture, avec des aventures incroyables, des rencontres improbables ou merveilleuses, et des rebondissements réguliers. L'auteur se joue quelque peu de son lecteur et le plonge dans une longue attente en consacrant la première partie aux amis de Frodon, à en oublier presque l'anneau et sa problématique… Toutefois nous suivons un voyage dans la Terre du Milieu entre zones d'ombres et pleine lumière, et les descriptions sont toujours aussi splendides et prenantes.

Plusieurs fois la communauté de l'anneau est scindée, les amis sont séparés et parfois on croit à la mort de l'un d'eux. Mais on a aussi l'occasion d'assister à une véritable complicité entre eux (j'ai particulièrement apprécié Grimli et Legolas lors d'un combat contre les Orques au Gouffre de Helm). Peu avant la fin de ce tome, j'ai aimé le clin d’œil que Tolkien fait à ses lecteurs à propos de l'histoire et ses personnages, afin de créer une connivence.

Sans aucun doute, ces personnages ont pris de l'épaisseur et confèrent un grand intérêt au récit, nous touchant intimement de par les valeurs qu'ils défendent.

Février 2019

3. Le retour du roi

 

Alors que tous cherchent l'Anneau et désirent s'approprier son funeste pouvoir, la guerre se prépare. Le Mordor s'est armé, ses créatures malfaisantes se sont multipliées, Sauron mobilise ses troupes. La Terre du Milieu n'a plus le choix, elle doit se défendre et, déjà, les combats font rage. Les Rohirrim se regroupent pour faire face à la menace. 

 

Mais si l'Anneau tombe entre les mains du Seigneur Sombre, qui pourra l'arrêter ? Tous les espoirs reposent sur Frodon

Face à la Porte Noire, celui-ci est désemparé. Comment passer et atteindre la Montagne du Feu ?

 

(4e de couverture)

L'avis de Catherine :

Ainsi s’achève ma lecture du Seigneur des anneaux. Après quasiment 1800 pages et presque deux mois de lecture, j’ai le sentiment d’être passée par tous les états : doute, angoisse, peur, surprise, rire, larmes, agacement, émerveillement… tout sauf l’ennui ! Un long voyage littéraire riche au possible ! Et comme le disent les Hobbits en fin de parcours, j’ai l’impression de ne plus être tout à fait la même…

 

Si Tolkien s’amuse parfois à faire des clins d’œil à ses lecteurs ou encore s’il se divertit à les mettre en attente en délayant le récit principal en de multiples autres tous aussi passionnants, il est clair qu’il ne se fiche pas d’eux, et la fin de l’aventure est aussi soignée que le reste du roman. Une fin sublime, inattendue mais tellement évidente en même temps !

L’auteur a fait exister pleinement ce monde imaginaire. J’ai aimé la large part donnée à chaque personnage dans l’histoire et dans la résolution de la quête, et comment on passe des uns aux autres dans la suite des chapitres tout en progressant dans l’intrigue. Intrigue au demeurant fort complexe où tout se met en place peu à peu comme dans un immense puzzle. Si certains lecteurs y trouvent quelques longueurs, ce n’est pas mon cas. J’ai savouré chaque page, chaque ligne et j’ai la certitude que rien n’est écrit au hasard. Chaque personnage grandit et vit son histoire particulière en parallèle : quelques-uns s’effacent dans ce dernier volume et d’autres se révèlent véritablement mais au terme de la trilogie tous se seront illustrés à un moment donné. J’ai particulièrement aimé l’évolution de Gandalf, d’Aragorn, de Faramir et de Sam. Enfin j’ai apprécié la rencontre surprenante avec les Ents puis les Hommes Sauvages. Mais il y a tant d’autres passages qui laissent des images nettes gravées dans mon esprit…

Pour conclure je ne dirai qu’une chose : merci M. Tolkien pour votre talent de conteur!

Février 2019


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