Le maître des livres

manga de Umiharu SHINOHARA

Ce n'est pas toi qui choisis les livres... mais les livres qui te choisissent.

Komikku éditions, 2014, 192 p.
Komikku éditions, 2014, 192 p.

Un soir qu'il rentre d'une fête bien arrosée, Myamoto découvre une petite bibliothèque de quartier dédiée aux livres pour enfants.

 

(Mal) accueilli par le bibliothécaire qui la gère, Mikoshiba, il se laisse convaincre que les livres de jeunesse ne sont pas débiles pour les adultes, et repart avec un conte : La montre musicale.

 

L'histoire, dans laquelle le héros a pris ses distances avec ses parents, rappelle étrangement la propre situation de Myamoto qui n'a pas revu les siens depuis des années...

 

Touché par la similitude, le jeune homme décide d'appeler sa mère... et de continuer à fréquenter la bibliothèque de Mikoshiba.

Mon avis :

Ce manga est un bel hommage au métier de bibliothécaire (et documentaliste) ! A la fois philosophe, psychologue devin et éducateur, Mikoshiba a l'art de mettre entre les mains de chacun, enfant comme adulte, le livre qui lui convient, celui qui fait écho à son propre vécu, à son propre ressenti. Selon lui, "trouver le livre qui nous plaît parmi tout ce choix, c'est comme une chasse au trésor" !

 

 

D'ailleurs L'île au trésor est le second roman dans lequel nous plongeons. Car chaque fois que le bibliothécaire bourru mais perspicace conseille un livre, nous voilà immergés dans l'histoire. Chaque chapitre est consacré à un des lecteurs pénétrant dans les lieux, tour à tour : un sale gosse, une maman trop possessive, une fillette ayant perdu son marque-page, et la propriétaire de la bibliothèque (privée). Chaque situation est l'occasion de briser une idée reçue sur la lecture de jeunesse : "On parle souvent de "livres pour enfants" ou de "livres pour adultes". Mais la réalité est qu'il n'y a pas d'âge pour apprécier un livre."

 

Une thématique sympa quand on est du métier, forcément, cependant je doute que les jeunes lecteurs l'apprécient tout autant... D'autant plus que si l'idée de départ est pertinente, la seconde partie du livre comprend des longueurs. Reste le personnage fort de Mikoshiba, sorte de prophète plein de bon sens qui fait de sa bibliothèque une école de la vie.

Patricia Deschamps, décembre 2014

 

Le maître des livres 2

Les librairies et les bibliothèques ont pour point commun d'être remplies de livres.

La différence c'est qu'ici, on les lit.

Komikku éditions, 2014, 192 p.
Komikku éditions, 2014, 192 p.

Ce jour-là, M. Miyamoto, qui est devenu un habitué de "La rose trémière", débarque à la bibliothèque accompagnée d'une belle femme séduisante, à la grande surprise du personnel.


Il s'agit d'une de ses collègues, Kaweko, qui semble s'intéresser à lui davantage pour son argent (il est le fils d'un riche entrepreneur) que par affinité... ce qui rend furieuses les bibliothécaires !


Jusqu'au moment où Kaweko tombe sur son livre préféré depuis qu'elle est enfant : Papa-longues-jambes de Jean Wester. En se replongeant dans l'histoire, la jeune femme réalise que le plus important n'est pas d'avoir de l'argent mais... une famille.

Mon avis :

Je ne suis pas plus ni moins convaincue par ce deuxième tome qui suit la même trame que le précédent : petits et grands lecteurs se succèdent dans la bibliothèque de Mikoshiba qui dispense ses conseils psycho-littéraires avec pertinence, même si les répliques du personnage sont un peu trop souvent moralisatrices à mon goût. Chaque chapitre est centré sur un personnage (le libraire jaloux, le vieux à la recherche du livre préféré de son ami décédé, un père distant avec son fils qu'il n'avait pas vu depuis deux ans...) et la lecture "miraculeuse" qui apporte la solution au problème. Certaines intrigues tournent autour des personnages principaux : Kayo la bibliothécaire revoie son père qui l'a abandonnée étant petite, et Kanda (l'autre bibliothécaire) avoue (timidement) ses sentiments à Miyamoto. Il est sympathique de revoir certains personnages-clés du premier tome (comme la directrice) mais l'ensemble reste relativement monotone.

Patricia Deschamps, janvier 2015


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