La quête d'Ewilan

1. D'un monde à l'autre

d'après le roman de Pierre BOTTERO, adaptation de LYLIAN, dessin de Laurence BALDETTI et couleurs de Loïs CHEVALLIER

Glénat, 2017, 67 p.
Glénat, 2017, 67 p.

 

La vie de Camille, adolescente surdouée, bascule quand elle pénètre par accident dans un monde parallèle avec son ami Salim. Là, des créatures menaçantes, les Ts'liches, la reconnaissent sous le nom d'Ewilan et tentent de la tuer.

 

Originaire de ce monde, elle est l'héritière d'un don prodigieux qui peut s'avérer une arme décisive dans la lutte de son peuple pour reconquérir pouvoir, liberté et dignité.

 

(4e de couverture)

Mon avis :

lire les premières pages
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Je découvre cette adaptation BD sans avoir lu le roman. L'action y démarre dès la deuxième planche et ne faiblit jamais ! Une héroïne qui "fréquemment laissait son esprit vagabonder", "une forêt du bout du monde, un chevalier looser et un monstre insectoïde" : d'emblée le ton est donné, il est question d'une quête faisant la part belle à l'imagination dans un monde parallèle à l'univers particulièrement riche. Le graphisme est très réussi, avec des décors magnifiques et des créatures impressionnantes, mis en valeur par des couleurs vives.

 

On y voit Camille s'épanouir, elle qui vit d'ordinaire dans la solitude d'un manoir en compagnie d'un couple n'étant pas ses parents ("Tant que je rapporte de bons bulletins et que je me tiens bien à table, ils se fichent complètement de ce que je fais"). Elle partage cette indifférence pesante avec son ami Salim qui, ayant beau évoluer dans un milieu socio-familial radicalement opposé (une famille nombreuse, un appartement dans une cité), ne semble pas non plus trouver sa place ("Personne ne remarquera que je ne suis pas rentré"). Dans l'empire de Gwendalavir, la rêverie de l'une et la gouaille de l'autre deviennent des atouts. Salim le dégourdi guide son amie, tandis que celle-ci apprivoise peu à peu son pouvoir de dessinatrice (elle peut rendre réel ce qu'elle imagine). Camille fera également des découvertes sur ses origines.

 

La seule chose qui m'a gênée, c'est tout le vocabulaire propre à Gwendalavir avec lequel on s'emmêle vite : les spires, les marcheurs, la forêt de Baraïl, le pays de Faël, l'invasion Raïs, les pirates Alines, etc. ajoutés aux noms alambiqués (Bjorn Wil'Wayard, Eléa Ril'Morienval...) font que l'on a du mal à fixer personnages, lieux et créatures, ainsi que leur rôle. Mais c'est propre à l'univers d'heroïc fantasy et nul doute que cela n'arrêtera pas les amateurs !

Patricia Deschamps, décembre 2018


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