Elle s'appelait Jeanne, comme toi...
1910, Jeanne brode la nappe blanche qu'elle offrira à sa petite-fille pour son mariage. 1914, départ pour la guerre, la nappe reste pliée au fond de l'armoire. 1936, premiers congés payés, 1944, la guerre à nouveau... 2014, la petite Jeanne écoute l'histoire de la nappe : jours heureux, jours de peine, jours de peur, le linge brodé a accompagné les grands moments de la famille au fil du temps.
(4e de couverture)
Mon avis :
Comme pour Le cahier bleu foncé, Françoise Legendre nous livre une belle histoire triste autour d'un objet familial symbolique. La nappe que Jeanne brode en 1910 comme cadeau de mariage à sa petite-fille va traverser les générations, riche en émotions et en souvenirs.
"Anna se souviendra de sa grand-mère à chaque rassemblement familial", "Louis croit soudain retrouver le visage lointain de sa maman quand il n'était encore qu'un tout petit garçon", "Marie se souvient que cette grande nappe blanche l'a sauvée un jour". Tel un metteur en scène, l'autrice fait l'éclairage sur des scènes cruciales de l'histoire familiale à travers les époques jusqu'à ce que la boucle soit bouclée avec la petite Jeanne qui porte le même prénom que la brodeuse d'autrefois... A moins que la vie ne soit qu'un éternel recommencement.
Patricia Deschamps, avril 2025