Une danseuse française installée à New York, Catherine Certitude, se souvient de son enfance à Paris, rue d’Hauteville, dans le Xème arrondissement :
Comme sa mère est partie vivre en Amérique, Catherine vit seule avec son père au-dessus du magasin où il négocie des «affaires commerciales» d’une légalité parfois douteuse, avec son associé M. Casterade.
Catherine et son père sont très complices. Et dans ce monde parfois dur où Catherine doit se plier aux règles de la danse classique et son père aux lois des affaires, il leur arrive à l'un comme à l'autre de retirer leurs lunettes pour voir le monde autrement, "plein de douceur, flou et sans aspérité"...
Mon avis :
Une très belle histoire de complicité entre un père et sa fille, magnifiquement illustrée par Sempé. Le texte est à la fois poétique et nostalgique, à l'image du monde vu par Catherine... sans ses lunettes ! Les myopes comprendront !
Patricia Deschamps, janvier 2010
L'avis de Catherine, prof doc :
Les souvenirs de Catherine sont emprunts d'une certaine nostalgie. Le père cherche à protéger son enfant face aux réalités (parfois dures) de la vie. La vie quotidienne de ces personnages est basée sur la simplicité. L'époque (probablement les années 50-60) est évoquée par de menus détails d'une façon très efficace.
Plusieurs thèmes sont abordés: l'immigration (changement du nom du père et départ pour New York), les classes sociales, la passion de la danse classique, la famille et la mémoire familiale. Le style est littéraire, soigné, mais reste accessible et agréable. De quoi faire découvrir un Prix Nobel aux plus jeunes.
Ce court roman est illustré par Sempé avec des dessins parfois en double page, sur des tons pastel qui apportent de la douceur.
Avril 2017