Superman : Dawnbreaker

roman de Matt de la PENA

Bayard, 2019, 399 p.
Bayard, 2019, 399 p.

 

Le jeune Clark Kent a toujours été le plus fort, le plus rapide et le plus intelligent. Mais il fait tout pour ne pas attirer l'attention sur ses superpouvoirs. Jusqu'au jour où, attiré par des pleurs, il fait la connaissance de Gloria Alvarez qui lui explique que de mystérieuses disparitions bouleversent la communauté mexicaine de Smallville. Avec l'aide de sa meilleure amie, Lana Lang, Clark va tenter de découvrir la vérité. Mais à quel prix ?

 

(4e de couverture)

Mon avis :

Après les excellents Batman et Catwoman dans le même esprit "graine de super-héros", me voilà un peu déçue par ce roman sur l'adolescence de Superman. Peut-être parce que je connais bien le personnage, de nombreuses fois adapté en films et séries (en parallèle de ma lecture, j'ai d'ailleurs revisionné la saison 1 de "Smallville"). En tout cas j'ai trouvé le roman sans surprise et le récit un peu lent. L'intrigue, qui tourne autour d'un industriel véreux derrière sa façade de philanthrope (Mankins), d'un scientifique suspect s'intéressant aux cratères de météorites (le Dr Wesley), de disparitions inquiétantes et d'une "loi sur les contrôles d'identité arbitraires" menaçant la minorité mexicaine de la ville, peine à décoller (à la différence de Clark qui réalise ses premiers vols dans sa célèbre mais ringarde posture, bras tendu et poing serré). Le racisme envers les Mexicains, clé de voûte de l'histoire, apporte une touche d'actualité mais semble un peu incongru dans cet univers si codifié. Certes l'auteur fait un parallèle entre son héros et les migrants ("Ses parents biologiques lui avaient donné une chance de survivre. N'était-ce pas ce que cherchait chacun des immigrants qui fuyaient leur pays pour un autre?"), mais j'ai trouvé le rapprochement un peu superficiel. Même les scènes d'action se sont révélées vaguement ennuyeuses.

 

Par ailleurs Clark/Kal-El/Superman manque un peu d'envergure. Qualifié de "playboy local" et d'intello, il apparaît bien gentillet rapport à une Catwoman dure à cuire et qui n'a pas froid aux yeux. Le personnage doute beaucoup, il a le sentiment d'être à la merci de ses pouvoirs. Cela aurait pu le rendre touchant cependant il m'a plutôt donné l'impression d'être inconsistant. Le personnage de Lex Luthor est quasi inexistant. C'est un certain Bryan, fils cadet de Mankins, qui devient l'ami de Clark, avec qui il partage le désir de trouver sa voie. La scène finale leur donnera l'occasion de faire leur propre choix. Pour Clark, ce sera bien sûr de vouer sa vie aux autres car "il n'en aurait jamais fini de combattre le mal".

Patricia Deschamps, janvier 2021

regarder la série "Smallville"
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