Le secret de Léonard

roman de Mireille CALMEL illustré par Romain MENNETRIER

Belin jeunesse/XO éditions, 2020, 154 p.
Belin jeunesse/XO éditions, 2020, 154 p.

 

Au château d’Amboise, le temps s’est arrêté: Léonard de Vinci vient de mourir. Mais pour Flore, Raphaël, Louis et Pierre, il n’y a plus une minute à perdre: ils doivent retrouver le dessin de "L’aile volante", l’une des plus grandes inventions du maître. Qui l’a dérobé et pourquoi ? Le compte à rebours est lancé, car le roi François Ier ne doit pas s’apercevoir de sa disparition…

 

(4e de couverture)

Mon avis :

L'objet livre est magnifique, avec sa belle couverture colorée à rabats, son marque-page assorti et ses nombreuses illustrations intérieures. Un vrai plaisir à parcourir!

J'ai aussi apprécié l'ambiance: on découvre la vie au château de François Ier, Amboise, mais du côté des domestiques, puisque les quatre jeunes héros en sont les enfants. On se demande d'emblée quel lien unissait ceux-ci à Léonard de Vinci et comment ils peuvent être au courant de la disparition du dessin de l'aile volante. L'explication est donnée un peu plus loin: l'artiste au grand cœur les avait pris sous sa protection, leur confiant de quoi "raviver les anciennes peintures murales" et prenant le temps de leur apprendre à lire et à écrire. Et à force d'explorer le château, la petite bande en connaît "tout le réseau d'étroits couloirs secrets", n'hésitant pas à espionner les uns et les autres...

 

Mais passée cette mise en situation, mon engouement est vite retombé. Si les personnages sont attachants, l'intrigue se révèle bien mince et le récit, qui manque de relief, devient rapidement monotone et répétitif. L'enquête est résolue à peine commencée puisque les enfants démasque aussitôt le coupable (et unique suspect). Son mobile n'en est pas vraiment un (plutôt un quiproquo) et le fameux "secret" de Léonard n'existe pas réellement puisque c'est davantage celui du responsable du vol. Bref tout cela est un peu branlant quoique bien écrit. Ce n'est pas parce que l'on s'adresse à un jeune lectorat qu'il faut alléger la consistance du récit...

Patricia Deschamps, octobre 2020

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